Open block call widget

Des soins en pleine évolution

 
Un service qui accompagne, forme et soigne

Avec des patients sortant plus tôt de l’hôpital, des pathologies plus complexes et une demande croissante en soins spécialisés, le métier d’infirmier à domicile a profondément changé ces dernières années. Face à ces défis, la CSD n’a pas attendu la crise sanitaire de 2020 pour repenser le « prendre soin », résolument axé sur la formation continue, l’écoute des besoins du patient et le bien-être du personnel soignant.

« Le métier d’infirmier à domicile a beaucoup évolué en dix ans », constate Véronique Burnotte, responsable du service des soins infirmiers. « Les prises en charge nécessitent plus de technique qu’auparavant, car les sorties d’hôpital se font de plus en plus tôt. Les situations rencontrées sont également plus complexes: la précarité et l’isolement des personnes sont des réalités que nous croisons tous les jours ». Aujourd’hui, les infirmiers et les aides-soignants doivent jongler avec tous ces paramètres. « Nous devons nous adapter et faire évoluer nos pratiques. Heureusement, nous avons la chance de pouvoir compter sur une équipe dynamique », se réjouit la responsable.

Un apprentissage continu

« Plusieurs infirmiers sont revenus vers moi avec des idées de formations », explique Adrien Moureau, chef de secteur. « Ils souhaitaient acquérir de nouvelles compétences, plus spécifiques au métier et à la pratique des soins infirmiers. J’ai donc sondé les besoins auprès du terrain. J’ai eu pas mal de réponses, avec 5 catégories de formations qui sont ressorties : la surveillance des patients dialysés, les premiers secours, la pharmacologie, la diététique et la psychiatrie. En collaboration avec les ressources humaines, nous avons alors mis en place un programme spécifique aux soins infirmiers ».

Si certaines formations sont prodiguées par des externes, c’est parfois en interne que se trouvent nos meilleures ressources. C’est le cas de la formation "premiers secours", donnée par deux collègues spécialisées en soins intensifs et aide médicale urgente, Marie Closset et Céline Dykmans. « Nous avons monté la formation ensemble de A à Z », se remémore Marie. « Au départ, c’était intimidant à l’idée de devoir former des collègues qui ont parfois 40 ans de métier ! Et, au final, elles sont tellement bienveillantes que ça a été tout seul. Les retours sont très positifs ! C’est gratifiant, car ça prouve qu’on a des compétences et qu’elles sont valorisées ».

Une diversification des soins

La montée en compétences de nos équipes permet des prises en charge plus complexes, avec une plus grande diversification des soins.  « L’image des soins à domicile est en train de changer », se réjouit Virginie Claasen, infirmière depuis 9 ans à la CSD. « Avant, on disait de manière un peu caricaturale que le domicile allait nous faire perdre notre technique, qu’on n’allait faire que des toilettes. Aujourd’hui, on réalise énormément d’actes de soin très spécifiques au domicile. Personnellement, c’est ce qui me plaît ! ».

Cette diversification du métier va aussi de pair avec des responsabilités accrues lorsque l’on se retrouve seul au domicile des patients. « Le service apporte donc une attention particulière à l’accueil et à l’intégration des nouvelles recrues », détaille Maïté Orban, cheffe infirmière. « Nous avons mis en place une équipe de tuteurs-trices dont le rôle est de rassurer et d’accompagner, à nos côtés, nos nouveaux collègues dans leurs premiers pas à la CSD. Même s’ils se retrouvent seuls à domicile, il y aura toujours quelqu’un pour les aider ».

Des équipes spécialisées

Parmi les spécialisations pratiquées à la CSD, on retrouve notamment les soins de plaie, la gériatrie, la diabétologie, l’hospitalisation à domicile ou encore les soins palliatifs. « Nous avons une équipe palliative composée de 7 infirmiers », détaille Cynthia Hocheit, cheffe infirmière. « Ils ont été formés pour intervenir la nuit en cas de complications, mais aussi pour, à leur tour, former et encadrer nos équipes. Nos collègues savent qu’ils sont un relais et une ressource en cas de besoin ».

Au-delà de l’accompagnement du patient et des collègues, l’équipe palliative soigne également les relations avec nos partenaires. « Notre souhait est de mieux préparer la sortie des patients palliatifs de l’hôpital, pour un retour plus confortable à domicile », explique Cynthia. « Les délais sont souvent courts, la mise en place est compliquée. L’équipe palliative va donc à la rencontre des hôpitaux pour améliorer notre collaboration et mettre un nom sur les visages. La CSD souhaite privilégier une approche globale dans la prise en charge des patients ».

Des aides-soignants 2.0

« Tous nos aides-soignants se sont portés volontaires pour suivre une formation qui leur permet aujourd'hui de pratiquer des actes supplémentaires. Ils évoluent continuellement dans la pratique de leur métier, en complémentarité avec celui d'infirmier », se réjouit Maïté Orban, en charge de l'équipe. « En plus des actes délégués, les aides-soignants se sont également formés pour les stomies et les patients palliatifs. Il y a aujourd'hui une reconnaissance de leur savoir, avec plus de responsabilités qui leur sont confiées. Les aides-soignants sont indispensables au bon fonctionnement du service et au bien-être de nos patients ».

Plus qu’un métier, une vocation

« À domicile, on ne sait jamais sur quelle situation on va tomber », raconte Marie Closset. « Cela demande beaucoup d’adaptation. Heureusement, le sentiment d’être utile prend le pas sur les difficultés ». Sa collègue de terrain, Virginie Claassen, partage également ce ressenti. « Nous pouvons prendre le temps nécessaire à consacrer aux patients. Le domicile me permet de pratiquer des soins en accord avec mes valeurs ».

Outre l’aspect technique des soins, l’humain reste donc au cœur du métier d’infirmier. « Parfois, nous sommes les seules personnes que nos patients voient sur la journée », rappelle Marie. « Si quelqu’un se met à pleurer, je ne saurais pas le laisser comme ça. Je vais prendre 5 minutes de plus pour rester à ses côtés et lui remonter le moral. Être infirmier, c’est une vocation ».

Vous voulez plus d'informations sur notre service infirmier ? Cliquez ici ou téléphonez au 04/338.20.20